Depuis ses débuts à la Nouvelle Star
en 2009, et le premier album qui avait suivi l'année d'après, (avec
son single "Non non non"), on n'avait plus trop entendu
parler de Camelia Jordana. Enfin, en ce qui me concerne en tous cas,
j'avais l'impression qu'elle avait un peu disparu du paysage.
Et voilà que ces derniers mois elle
réapparait en force, à la fois en tant qu'actrice et en tant que chanteuse.
Débarrassée de ses grosses lunettes à
monture noire qui étaient comme qui dirait sa marque de fabrique, c'est un peu
comme si elle avait perdu son coté adolescente attardée pour gagner
en maturité et entrer dans la cour des grands.
La preuve en images :
Avant :
Après :
Tout d'abord, je l'aie vue apparaitre
ces derniers mois dans 2 films :
Le premier, que je suis allée voir
un peu par hasard , le sympathique "Je suis à vous tout de
suite", où elle joue le rôle d'une jeune mère de famille
voilée dont le mari se radicalise, et ensuite le superbe film de
Kheiron "Nous trois ou rien", qui retrace le parcours de ses
parents qui ont du fuir l'Iran pour s'installer en France.
Et pour finir, elle s'est retrouvée le 27
novembre dernier propulsée sur le devant de la scène devant des
millions de téléspectateurs à travers le monde, en compagnie de
Yaël Naïm et Nolwenn Leroy, pour chanter une chanson de Jacques Brel en hommage aux victimes des
attentats.
Trois jeunes femmes symboles de cette jeunesse attaquée
en plein coeur... une beur athée d'origine musulmane, une juive, et
une française "pure souche".
La vidéo ici : Vidéo
ou là : Vidéo (il manque les premières secondes, mais l'image est moins dégueulasse...)
Au passage, j'admire la performance de
ces 3 jeunes femmes, pour ma part j'aurais été bien incapable de
chanter, déjà en regardant la cérémonie depuis mon canapé
j'étais en larmes, alors y participer, avec toute la charge
émotionnelle qu'il devait y avoir là-bas, et surtout imaginer réussir à
chanter dans ces conditions relève pour moi de la plus complète science fiction... Oui je sais
je suis hors sujet là, mais c'est mon blog après tout, j'y écris
ce que je veux... ;-)
Allez, tant que j'y suis, petit aparté, au
point où on en est : je suis encore incapable d'évoquer ces
événements sans être submergée par une émotion trop forte pour moi,
que je n'arrive pas à contrôler.... C'est aussi ce qui me fait dire
que je n'aurais pas pu faire prof ou instit, quand en arrivant en
classe le matin il faut aborder ce genre de sujet avec les élèves,
pour libérer la parole comme ils disent... je n'aurais pas pu, ça
m'est physiquement totalement impossible de parler de ça sans me
mettre a pleurer... même sans connaitre personnellement les victimes, je ne peux pas. La seule fois où j'ai réussi à aborder le sujet
sans signes extérieurs d'une émotion débordante, c’était samedi soir,
chez des amis.... La seule différence ce soir-là, c'est que quand le
sujet est arrivé dans la conversation (à propose du gars de Jarrie
mort au Bataclan que connaissaient nos amis), j'avais déjà bu 2
coupes de champagne et un verre de blanc. Et étonnamment j'ai pu m’exprimer sur le sujet sans difficulté particulière.... C'est
toujours bon à savoir, si un jour je me reconvertis dans
l'enseignement et que je suis confrontée à ce genre de situation, je
saurai qu'il faut juste que je picole un peu avant d'entrer en
cours.... A 8 h du matin ça risque d'être un peu raide, mais si
c'est le seul moyen pour m'en sortir il faudra bien en passer par
là....;-) Fin de la parenthèse...
Voilà, c'était tout ce que j'avais à
dire sur Camelia Jordana. C'est déjà pas si mal, non ?.... ;-)
Allez, à bientôt pour d'autres
articles toujours aussi passionnants... ;-)
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